Les étudiants de 4e année relèvent le challenge des 11 secondes.
À l’école MoPA, les étudiants de 4e année en spécialisation animation n’ont pas froid aux yeux. Sous la houlette de leur intervenant Paul Autric, ils ont récemment relevé un défi aussi exigeant que formateur : animer une séquence de 11 secondes, dans le cadre d’un double exercice d’introduction à l’acting et au jeu de personnage.
L’un des volets de ce challenge s’inscrit dans un cadre bien connu des animateurs professionnels et en devenir : le concours mensuel du site “The 11 Second Club”. Ce site propose chaque mois un court extrait sonore de 11 secondes. À partir de cet audio imposé, les participants – étudiants comme professionnels – doivent créer une animation complète mettant en scène des personnages, avec une attention particulière portée au jeu, à l’expression et au langage corporel.
Un travail de l’ombre avant la lumière
Si l’exercice peut sembler court en apparence, les coulisses révèlent une tout autre réalité. Avant même de toucher aux outils numériques, les étudiants ont dû s’investir dans un travail préparatoire rigoureux : définir les enjeux narratifs, étudier les intentions des personnages, faire des recherches visuelles, filmer leur propre acting pour en tirer des références concrètes, puis concevoir une véritable "chorégraphie" avant de passer à l’animation en 3D.
Pendant quatre semaines, ils ont exploré les subtilités du langage corporel et de l’animation faciale, deux piliers essentiels dans la transmission d’une émotion crédible à l’écran. Pour cela, ils ont utilisé des rigs 3D existants et libres de droits. Les rendus finaux, appelés playblasts, sont des versions simplifiées permettant de juger de la qualité du mouvement et du jeu sans les artifices de texture ou d’éclairage.
Des résultats concrets, et une belle reconnaissance
Les efforts des étudiants n'ont pas tardé à porter leurs fruits. En février, plusieurs d’entre eux ont soumis leurs animations au concours international.
Les résultats parlent d’eux-mêmes :
- Erwan Drouot : 8e place
- David Opoh : 21e place
- Noémie Pette : 24e place
- Pauline Petit : 35e place
Face à des participants venus du monde entier, ces classements témoignent d’un haut niveau technique et artistique, mais aussi de l’investissement des étudiants dans un processus complet et exigeant.
Une immersion précieuse dans le métier d’animateur
Au-delà de la performance, cet exercice a permis aux étudiants de se confronter aux attentes du monde professionnel, en expérimentant une méthode de travail proche de celle des studios. C’est aussi une belle manière pour eux de prendre confiance dans leur capacité à raconter des histoires par l’image et à insuffler de la vie à leurs personnages, même dans un format aussi court que 11 secondes.
À travers ce challenge, MoPA confirme une fois de plus son engagement à former des animateurs complets, capables de conjuguer technique, créativité et sens du jeu. Un grand bravo à tous les étudiants ayant participé au challenge !